Qui est Qui ? |
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Nom: | Gilbert DIENDERE | |||
Naissance: | 1 Janvier 1960 | |||
Lieu: | Yako (Burkina Faso) | |||
Nationalité: | Burkinabè | |||
Occupation: | Ex-président du Conseil national pour la démocratie (CND) | |||
Réseaux sociaux: |
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Gilbert DIENDERE
Ex-président du Conseil national pour la démocratie (CND)
Le général Gilbert Diendéré a été le nouvel homme fort du Burkina entre le 17 et le 23 septembre 2015, période durant laquelle il a été à la tête du Conseil national pour la démocratie (CND), la junte qui a perpétré un coup d`Etat contre le président de la transition, Michel Kafando.
Nommé par les putschistes à la tête de l`éphémère Conseil national pour la démocratie, le général Gilbert Diendéré est l`homme qui se cache derrière le coup d`Etat perpétré mercredi soir (NDLR : 16 septembre 2015) au Burkina. Connu pour être un proche de Blaise Compaoré, il est réputé pour être l`un des mieux informé du pays.
Taille athlétique, 1,95 m, treillis et béret rouge, le général Gilbert Diendéré est, depuis ce matin, celui vers qui tous les regards se tournent au Burkina Faso. Homme de l`ombre, proche du président déchu Blaise Compaoré, il a été nommé président du Conseil national pour la démocratie par les putschistes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui retiennent toujours en otage, le président provisoire, Michel Kafando.
Le quinquagénaire, longtemps considéré comme un «intouchable» du régime Compaoré, avait été démis de ses fonctions de chef d`état-major quelques semaines après le renversement par la rue de son mentor en octobre 2014. Il avait également été écarté du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qu`il dirigeait depuis 1987.
Une mise au placard toute relative puisque l`homme a continué a représenter le RSP à chaque fois que l`ancienne «garde prétorienne» du président Compaoré a provoqué des incidents avec le gouvernement de transition.
«Un soldat qui sait tout»
Depuis 30 ans, l`homme navigue dans les eaux troubles du pouvoir burkinabé et des services de renseignements. Dans un portrait datant de 2013, Jeune Afrique le décrit comme «un soldat qui sait tout, mais qui ne dira rien». A la tête d`un réseau d`informateurs, il sait tout des coups d`états en préparation dans les pays voisins.
En août 1983, quand le général Thomas Sankara proclame la révolution dans ce pays qui s`appelle encore la Haute Volta, il est aux premières loges. Il annonce en personne le coup d`Etat à la radio. Le 15 octobre 1987, lors de l`arrestation du capitaine Sankara et de son probable assassinat, les hommes de Diendéré sont une nouvelle fois sur le devant de la scène.
Une nouvelle fois au cœur des événements qui agitent le Burkina Faso, le général justifie le putsch par la «grave situation d`insécurité pré-électorale (qui) régnait au Burkina» avant la présidentielle prévue le 11 octobre. En cause notamment, la loi votée par le gouvernement provisoire rendant inéligibles les proches de Blaise Compaoré. Dans une interview à France 24, il se défend pourtant d`agir en son nom: «Je n`ai pas eu de contact avec Blaise Compaoré. Il ne m`a pas appelé, je ne l`ai pas appelé.»
Échauffés par le putsch, les burkinabés n`ont pas hésité à s`en prendre directement à lui en mettant le feu à son domicile situé dans sa ville natale à Yako.
Face à la pression de la rue et des condamnations tous azimuts, le général Diendéré a restitué le pouvoir aux autorités de la transition une semaine après le putsch à la suite d`une médiation de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO). Remises en selle, la première mesure des autorités de la transition ont dissous le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Conformément à un accord signé avec le reste de l`armée, Diendéré et ses hommes du RSP devaient désarmer après s`être cantonné dans leur camp Naaba Koom II. Mais le désarmement sera stoppé deux jours après son début en raison du "comportement ambigu du Gal Gilbert Diendéré", selon un communiqué de l`Etat-major général des armées publié le 28 septembre 2015. L`armée loyaliste se verra obligée de donner l`assaut au camp Naaba Koom II le lendemain 29 septembre pour déloger le général putschiste et une poignée d`irréductibles qui s`y étaient retranchés. Selon la version officielle, il y a eu plus de peur que de mal avec un bilan de zéro mort, zéro blessé dans aucun camp. Gilbert Diendéré se réfugiera à la nonciature apostolique qui le remettra le 1er octobre aux autorités de la transition à l`issue des négociations. Il sera transféré au camp de la gendarmerie nationale de Paspanga en attendant que la justice statue sur son sort.
Le 6 octobre, il est transféré à la Maison d`arrêt et de correction des armées (MACA) en compagnie du général de gendarmerie Djibrill Bassolé après avoir été entendu par le juge d`instruction qui a retenu contre lui 11 chefs d`inculpation. Au nombre d`eux, il y a la haute trahison, l`atteinte à la sûreté de l`Etat, la collusion avec des forces étrangères, meurtres, coups et blessures, la destructions de biens, l`enlèvement et la séquestration, l`enrichissement illicite, etc.