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Ouagadougou : Le Ramadan booste le commerce des articles religieux

Ouagadougou : Le Ramadan booste le commerce des articles religieux

Autre presse - 17/3/2025

À Ouagadougou, le mois du Ramadan, qui a commencé le 1er mars 2025, est un temps de prière, de réflexion spirituelle et de solidarité. Mais c’est aussi une période où les commerces liés à la pratique religieuse connaissent un véritable essor. Ce jeudi 13 mars 2025, nous avons observé une forte activité autour des grandes mosquées de la capitale, notamment la grande mosquée de Ouagadougou et celle de la communauté Tidjania. Par André-Martin Bado Depuis le début du mois de mars, les mosquées de Ouagadougou, notamment celle de la communauté Tidjania et la grande mosquée de la ville, sont le théâtre d’une intense activité commerciale. De nombreux fidèles affluent vers ces lieux de culte, attirant ainsi une forte présence de commerçants spécialisés dans la vente d’objets de piété. Si la vente d’articles religieux est une activité constante, elle connaît une augmentation significative en cette période de Ramadan. Les tapis de prière, les chapelets, l’encens et des exemplaires du Coran figurent parmi les articles les plus prisés. Aboubacar Sana, commerçant installé près de la grande mosquée de Ouagadougou, confirme cette tendance : « Le Ramadan est un moment clé pour notre activité. Les fidèles viennent en grand nombre acheter des objets religieux pour renforcer leur pratique spirituelle. Durant ce mois, la demande est forte et nous voyons nos ventes augmenter chaque jour. » Il précise que « les tapis de prière et le Coran sont les articles les plus demandés ». Il souligne également que de nombreux clients effectuent ces achats pour les offrir en dons. « La plupart achète ces articles pour en faire don et ainsi agrémenter leur jeûne », précise-t-il. Si le commerce est florissant, certains vendeurs signalent une hausse des prix. Salif Soré, marchand de tapis de prière et de chapelets à la grande mosquée de la communauté Tidjania, s’en explique: « Les coûts des articles religieux ont augmenté, mais nous essayons de maintenir des prix abordables. Le Ramadan est une période où chacun doit pouvoir acheter ce dont il a besoin. » Au-delà de l’aspect commercial, il insiste sur l’importance spirituelle de cette activité : « Pour nous, ce n’est pas juste une question de commerce. C’est une période où nous aidons les gens à mieux pratiquer leur foi, et cela est précieux. » Une clientèle fidèle malgré tout Malgré la hausse des prix, les fidèles continuent d’acheter les objets nécessaires à leur pratique religieuse. Yacouba Abdallah, un fidèle musulman d’origine soudanaise, témoigne : « Je passe plus de temps à prier durant le Ramadan. Il est important d’avoir de bons équipements pour cela. Je suis venu acheter un tapis de prière et un chapelet. » Non loin de lui, Omar Sawadogo examine plusieurs exemplaires du Coran : « C’est le mois béni. Je n’avais pas de Coran, alors j’ai décidé d’en acheter un pour mieux suivre mes récitations pendant les prières nocturnes. » Cheick Mounir Tassembédo, également commerçant près de la grande mosquée de Ouagadougou, a hérité du commerce de son défunt père. Il perpétue cette tradition familiale et constate une forte demande en vêtements religieux et objets de piété. « Le Coran, les tapis de prière, les chapelets, tout se vend bien durant cette période. Les hommes achètent des boubous et des bonnets, tandis que les femmes privilégient les voiles et les robes longues », explique-t-il.

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