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Nom: | Zéphirin DIABRE | |||
Naissance: | 26 Août 1959 | |||
Lieu: | Ouagadougou | |||
Nationalité: | Burkinabè | |||
Occupation: | Chef de file de l`opposition politique | |||
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Zéphirin DIABRE
Chef de file de l`opposition politique
A l`issue des élections couplées présidentielle/législatives du 29 novembre 2015, Zéphirin Diabré a été désigné pour la deuxième fois consécutive chef de file de l`opposition politique (CFOP) après que son parti a obtenu le plus grand nombre de députés (33) après le parti au pouvoir.
Ancien élève de l`École supérieure de commerce de Bordeaux (BEM, promotion Claude Cheysson, 1982) et de la Faculté d`économie et de gestion de Bordeaux, il obtient un doctorat en sciences de gestion en 1987.
L’engagement politique de Zéphirin Diabré a débuté sur les bancs de l’université de Bordeaux. Il est le principal animateur du Mouvement anti-apartheid, qui se signale par une campagne vigoureuse pour le boycott des produits sud-africains, et pour la libération de Nelson Mandela.
De retour au pays en 1987, Zéphirin Diabré commence sa carrière comme professeur assistant de gestion à l’Université de Ouagadougou. Il intègre ensuite le secteur privé comme directeur adjoint des Brasseries du Burkina de 1989 à 1992.
En 1992, il est élu député sous la bannière de l’Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du travail (ODP/MT qui deviendra en 1994 le CDP, l’ex-parti au pouvoir). Dans la foulée, il occupe successivement les fonctions de ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines (1992-1994), ministre de l’Economie et des Finances (1994-1996) et Président du Conseil économique et social (1996-1997).
En 1997, Diabré est réélu député sous la bannière du CDP, mais en raison de divergences avec le parti au pouvoir auquel il appartenait, il démissionne de ses fonctions de président du Conseil économique et social et quitte le Burkina Faso pour mener une carrière internationale. Il rejoint la prestigieuse université américaine de Harvard comme chercheur dans l’équipe du célèbre économiste Jeffrey Sachs au sein du Harvard Institute for International Development (HIID).
En janvier 1999, Kofi Annan, alors Secrétaire général des Nations unies, le nomme directeur général adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
En février 2006, Zéphirin Diabré quitte les Nations Unies et rejoint le groupe AREVA pour y occuper les fonctions de chairman Afrique et Moyen-Orient et conseiller pour les affaires internationales auprès de la présidente, Anne Lauvergeon. Il préside aussi un groupe de réflexion sur les matières premières au sein du MEDEF. Zéphirin Diabré a quitté le groupe AREVA au mois d`octobre 2011 pour s`installer au Burkina comme consultant international dans le domaine du financement minier.
Zéphirin Diabré a organisé un forum sur l’alternance au Burkina Faso à Ouagadougou du 1er au 3 mai 2009. Puis, le 1er mars 2010, il crée avec d’autres camarades l`Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti politique d`opposition qui milite pour l`alternance démocratique et le vrai changement au Burkina Faso. Aux élections couplées législatives et municipales de décembre 2012, son parti, qui n’avait pas encore deux ans, a créé la surprise en arrachant la deuxième place dans l’arène politique du Burkina avec 19 députés, 19 maires et plus de 1600 conseillers municipaux.
Grâce à ces résultats, Zéphirin Diabré a pris les rênes de l’opposition politique burkinabè. Le premier chantier auquel il s’est consacré fut la crédibilisation et l’unification de cette opposition divisée qui n’avait pas la confiance de l’opinion publique.
Le nouveau chef de file de l’opposition s’est attaqué au projet de Sénat du président Blaise Compaoré qui visait, selon les opposants, à modifier les clauses limitatives du nombre des mandats présidentiels. Le 21 mai, le 29 juin et le 28 juillet 2013, l’opposition, sous sa direction, a organisé des marches et des meetings d’envergure dans plusieurs villes du pays.
Le 2 novembre 2013, à la rentrée politique de l’opposition, Zéphirin Diabré a solennellement appelé les pontes du régime Compaoré à démissionner du CDP (au pouvoir à l’époque) et à rejoindre « la lutte du peuple ». Ce fut chose faite en janvier 2014 avec la scission du parti majoritaire et la création du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Renforcées par ce soutien, le 18 janvier 2014, l’opposition et des organisations de la société civile organisent une autre marche-meeting cette fois-ci contre le Sénat et la modification de l’article 37 de la Constitution (limitant à deux le nombre de mandats présidentiels).
Quelques temps après, Blaise Compaoré a abandonné l’idée de l’instauration d’un sénat mais l’opposition le soupçonne toujours de vouloir modifier la Constitution par la voie parlementaire ou référendaire. C’est ainsi que, courant 2014, le chef de file de l’opposition a appelé à des marches et des meetings à Ouagadougou et dans plusieurs autres villes telles que Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya et Dori.
Le 28 octobre 2014, soit deux jours avant le vote du projet de loi portant révision de l’article querellé, l’opposition a invité l’ensemble des Burkinabè à une journée de protestation partout au Burkina sous forme d’ultime avertissement. En cette journée historique où un million de citoyens ont envahi les rues de la capitale burkinabè, Zéphirin Diabré a lancé un mot d’ordre de désobéissance civile qui sera immédiatement et très largement suivi. Haranguant la foule à la place de la Nation de Ouagadougou, Zéphirin Diabré a prononcé cette phrase qui a frappé tous les esprits : « Maintenant, ça passe ou ça casse !»
Le 30 octobre 2014, les Burkinabè organisent des manifestations géantes dans toutes les localités du pays à l’appel de l’opposition et de plusieurs organisations de la société civile pour protester contre la modification de l’article 37 qui devrait s’opérer à l’hémicycle. L’insurrection a entrainé l’incendie de lieux symboliques tels que l’Assemblée nationale, des morts d’hommes et des blessés. Face aux pertes en vies humaines et à la montée fulgurante de la tension sociale, Zéphirin Diabré appelle publiquement à la démission pure et simple du président Blaise Compaoré.
Après la fuite de Compaoré et la prise du pouvoir par les militaires, Diabré participe à l’élaboration d’une charte de la transition (qu’il a signée au nom de l’ex-opposition) et à la mise en place des institutions de la transition.
Le 28 juin 2015, Zéphirin Diabré est investi candidat à l’élection présidentielle, prévue initialement le 11 octobre 2015 puis renvoyée au 29 novembre de la même année suite au putsch avorté de mi-septembre, par son parti politique d’obédience sociale-libérale. Il est classé 2e à l’issue du premier tour derrière le candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré, avec un score de 29,65% des voix. Aux législatives qui étaient couplées à la présidentielle, son parti arrive également en 2e position derrière le MPP avec 33 députés. Ce score fait à nouveau de Zéphirin Diabré chef de file de l’opposition politique (CFOP).